andata . ritorno    laboratoire d'art contemporain

Jean-Paul Bielmann Reoc

 

« Peintures et dessins 2001 – 2005 »

 

 

« Arbre »

Gouache sur papier Canson, 10 x 15cm, 2005

 

 

« Je dis que le regard que nous pouvons porter de loin en loin sur une œuvre d'art, nous devrions le porter sur toutes choses devant nos yeux. D'ailleurs c'est à ça qu'il devrait servir, l’art, sinon c'est inutile, du temps gâché : Ouvrir notre regard sur ce qui est, sans exclusive. Fleurir notre.. sang. Les peintres passent des heures, des siècles à dessiner deux roses dans un vase, un fruit taché sur une nappe. Ils se mettent au service du plus humble, du rien des choses, de la rougeur d'une étoffe, du tremblé d'un visage. Quand on a bien appris la leçon des peintres on peut aller chercher partout sa nourriture. On voit qu'il n'y a pas l’abondance d’un côté et la pauvreté de  l’autre. Pas l’art, la noblesse, la grandeur d'un côté, et l'insignifiance, le trivial, le quotidien de l'autre. On voit que le quotidien est l'abondance. On connaît l'éternité fragile de tout... Tout se vaut - non dans le néant de tout mais dans le miracle de tout... Vous voyez : là où il ne se passe rien, Il y a toujours tout... »

Christian Bobin

La merveille et l'obscur.

 

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«The look we can take at times at a work of art, we should take at everything standing before our eyes. This is after all what art should be for, or else it is useless, wasted time: opening our look on all that is, without exclusive rights. Flowering our blood. Painters spend hours, centuries, drawing two roses in a pot, a spotted fruit on a tablecloth. They serve the most humble things, nothingness, the redness of a fabric, a trembling face. Once you have learnt the lesson from painters, you can go and search for food everywhere. You will see there is not abundance on one side and poverty on the other one. There is not art, nobility, greatness on one side, and mediocrity, everyday vulgarity, on the other one. You will see that everyday is abundance itself. You will know the fragile eternity of everything... Everything equals everything -not in its nothingness, but in its miracle... You see: where nothing happens, there lies everything... »

 

Christian Bobin

The wonder and the darkness
Translation: Emilia Cavuoto

2011

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